GRAMAT COLLONGES-LA-ROUGE GRAMAT

 

 

1 Moulin de Méjat à Lavergne (près Gramat)
2 Padirac
3 Gouffre de Padirac
4 Cirque d'Autoire
5 Autoire
6 Loubressac
7 Château de Castelnau-Bretenoux
8 Carennac
9 Curemonte
10 Meyssac
11 Collonges-la-Rouge
12 Turenne
13 Gramat
14 Moulin de Méjat à Lavergne (près Gramat)

 

 

Le jeudi 2 juin 2011

Après un petit déjeuner (avec de super confitures faites maison) au Moulin de Méjat nous commençons la journée par la visite du gouffre de Padirac tout près de là. Il est à peine 9 heures et il y a déjà foule. Au sortir d'une heure de visite nous rejoingnons le cirque d'Autoire et Autoire, un des plus beaux villages de France, où nous déjeunons (Auberge de La Fontaine). Le soleil brille et chauffe aussi. L'après-midi nous parcourons un véritable chapelet de plus beaux villages de France (Loubressac, le château de Castelnau-Bretenoux, Carennac, Curemonte, Collonges-la-Rouge, Turenne) sans en faire le tour complet car la région est très riche en monuments. Là encore le temps nous manque et nous fait renoncer à la visite du petit manoir de Linoire juste à côté de Turenne. Nous retournons à Gramat via la D32/D840 par Saint-Denis-les-Martel.

 

 

Petite commune de 450 habitants doté d'une très étonnante église (Saint-Blaise) avec un clocher-mur dont la date de construction m'échappe.
Vous trouverez ici des chambres d'hôtes dans la belle maison (ancien moulin restauré) photographiée ci-dessous et un restaurant : Le Limargue.
 

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Le Moulin de Méjat à Lavergne (Lot)

 

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Chipie, la chienne des propriétaires du Moulin de Méjat (Lot)

 

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Le parking du Moulin de Méjat (Lot)

 

 

 

Tiens!, encore une commune qui se termine en ac, les Romains ne doivent pas être loin. Ce village de 190 habitants est sutout connu pour son gouffre de 103 mètres de profondeur et 35 mètres de diamètre. Un piège mortel jadis pour les animaux et les hommes se déplaçant de nuit. L'effondrement de la voûte qui a créé ce trou béant est non daté sauf qu'il existait déjà du temps des Romains. La visite ne permet de voir qu'une infime partie de ce lieu magique long d'une quarantaine de Kilomètres.
Une jeune fille a été assassinée ici en 1867.
 

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Padirac (Lot)

 

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Gouffre de Padirac (Lot), attente au départ des barques

 

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Gouffre de Padirac (Lot), sortie par les escaliers

 

 

 

Autoire, avec une population de 350 habitants, a une démographie quasiment stable depuis la Révolution Française. Déjà apparaissent ici les prémisses d'un climat méditerranéen. Les terres produisent plus.
Le lieu révèle une certaine homogénéité avec de belles maisons et manoirs ainsi qu'une église remaniée datant initialement du XIème siècle (Saint-Pierre et Saint-Paul).
 

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Cirque d'Autoire (Lot)

 

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Le château de Limargue à Autoire (Lot)

Sa construction remonte probablement à la deuxième moitié du XVème siècle, c'est-à-dire après les départ des Anglais. La guerre de Cent Ans a en fait duré 116 ans (1337-1453) et même plus si nous cconsidérons sa fin officielle avec la signature du traité de Picquigny (Somme) entre Louis XI et Edouard IV en 1475.

 

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Autoire (Lot)

 

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Autoire (Lot)

 

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Autoire (Lot)

 

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Autoire (Lot)

Quelle plaie ces paraboles d'autant qu'aujourd'hui l'internet HD permet de s'en affranchir. Encore un problème que les élus doivent prendre en considération pour promouvoir le patrimoine de leur commune.

 

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Autoire (Lot)

Encore un superbe bâtiment blessé par un bétonnage et une porte de garage anachroniques. Mais que fait l'État pour aider à la préservation et restauration professionnelle du patrimoine?

 

 

 

Charmante et pittoresque commune de 520 habitants. Son caractère attachant n'a pourtant pas empêché les gens d'émigrer au début du XIXème siècle divisant la population par 4.5 entre 1810 (1700 habitants) et 1968 (367 habitants). Beaucoup de maison ont été restaurées avec soin donnant à l'ensemble un caractère bien trempé digne d'un décor de roman.  

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Vue depuis Loubressac (Lot)

 

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Loubressac (Lot)

 

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Loubressac (Lot)

 

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Loubressac (Lot)

 

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Loubressac (Lot)

Une restauration empreinte d'un modernisme relativement discret. Le nettoyage des pierres fait resplendir l'ensemble. Avec des boiseries de couleur uniforme et un jardin bien aménagé ça peut avoir beaucoup de cachet et même un certain romantisme. Des milliers de maisons anciennes de la région attendent les soins salvateurs d'amoureux de vieilles pierres.

 

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Loubressac (Lot)

 

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Loubressac (Lot)

 

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Sculpture énigmatique sur un mur de Loubressac (Lot)

 

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Loubressac (Lot)

 

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Loubressac (Lot)

 

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Loubressac (Lot)

 

 

 

En occitan castelnau signifie château neuf et par extension ville construite près ou autour d'un château. Celui de Castelnau-Bretenoux s'avère être le plus imposant du Lot et même du Quercy. Sa construction remonte au début du XIème siècle mais l'intrépide famille de Castelnau, de même que les Turenne d'ailleurs, sont déjà là au IXème siècle. L'un d'eux, Hughes II de Castelnau, s'est fait excommunier en 1095 par le pape Urbain II.
Entre le propriétaire d'origine, Hughes de Castelnau, et l'Etat aujourd'hui il y a eu un propriétaire célèbre : le ténor Jean Mouliérat de l'Opéra comique de Paris qui acquiert le château en 1896 pour 20 000 francs (environ 80 000 euros). Tout d'abord les de Castelnau se succèdent (de Castelnau, de Castelnau-Calmont, de Castelnau-Caylus, de Castelnau-Clermont-Lodève) jusqu'à 1715 puis arrive la famille de la mère du dernier héritier, les d'Albert de Luynes (de 1715 à 1830), et enfin une multitude de propriétaires jusqu'à Jean Mouliérat.
Dès 1715 le château n'est plus réellement entretenu. En 1793 un premier coup est porté au château avec la destruction du pont-levis puis en 1830 lorsque certains songent à le démanteler pour récupérer les pierres. Heureusement Prosper Mérimée qui le remarque en 1846 le sauvera en réussissant à le faire classer monument historique en 1862.
Fin janvier 1851 un incendie détruit une aile du château datant du XVIIème siècle.
Au début du XXème siècle Jean Mouliérat n'occupe que quelques pièces du château et chine un peu partout pour les meubler. À sa mort le 20 avril 1932 (à l'âge de 78 ans et demi), il lègue le château à l'État à la condition que le mobilier reste en place. Rien n'a bougé, tout est intact révélant des pièces rares très originales.
Le village au pied de la muraille et aussi l'église du XIVème siècle réhaussent la beauté de l'ensemble..
 

 

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Environnement du château de Castelnau-Bretenoux (Lot)

 

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Une des chambres du château réaménagée par le ténor et collectionneur Jean Mouliérat.

 

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Un salon empli d'objets récoltés par Jean Mouliérat qui non seulement a sauvé le château mais aussi beaucoup de mobilier chiné un peu partout.

 

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Une autre vue du salon précédent

La porte paraît simple et pourtant quel ébéniste pourrait en faire autant aujourd'hui? Je reste en extase devant le travail bien fait, le savoir faire et le savoir tout court, des mots inconnus de nos jours puisqu'il faut courir tout le temps sans savoir où ni pourquoi.

 

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Château de Castelnau-Bretenoux (Lot)

 

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Château de Castelnau-Bretenoux (Lot)

 

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Muraille et terrasse du château de Castelnau-Bretenoux (Lot)

 

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Château de Castelnau-Bretenoux (Lot)

 

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Château de Castelnau-Bretenoux (Lot)

 

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Environnement du château de Castelnau-Bretenoux (Lot)

 

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La collégiale Saint-Louis érigée en 1507 à Castelnau-Bretenoux (Lot)

 

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Vue d'ensemble du château de Castelnau-Bretenoux (Lot)

 

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Vue partielle de la collégiale Saint-Louis et du château de Castelnau-Bretenoux (Lot)

 

 

 

Outre de belles maisons de pierre homogènes et bien agencées, le pivot de Carennac est son église Saint-Pierre construite à la fin du XIème siècle. Le nombre d'habitants avoisinne ici les 400 habitants soit 3 fois moins qu'à l'époque de la Révolution Française.

Bizarrement le vendredi 22 février 2013 en cherchant des informations sur la commune de Meyssac j'ai découvert un projet qui m'a bouleverdé : les gaz de schiste, c'est-à-dire la destruction des paysages, la destruction des sols, la destruction des nappes phréatiques, en un mot la mort. Pas d'eau consommable, pas de vie. Or Carennac, un des 100 plus beaux villages de France, est concerné. Un tel projet relève de la provocation, du crétinisme ou des deux.

Dès le milieu du IXème siècle le prieur de Carennac partage son pouvoir religieux avec celui, laïc, de la famille de Turenne. C'est dire l'importance du lieu. L'église Saint-Pierre est fascinante surtout pour les férus d'hermétisme.

 

 

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Carennac (Lot)

 

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Carennac (Lot)

 

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Carennac (Lot)

La symbolique des motifs surplombant la fenêtre me laisse songeur. Que fait la lettre A dans le losange du triangle de gauche? Un instant j'ai cru voir une sorte de compas maçonnique comme celui décorant le fronton de l'énorme loge d'Akureyri en Islande. J'imagine que peu de gens ont réellement prêté attention à ces signes sûrement pas gravés au hasard.

 

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Carennac (Lot)

 

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Carennac (Lot)

 

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Carennac (Lot)

 

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Carennac (Lot)

 

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Carennac (Lot)

 

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Carennac (Lot)

 

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Tympan (milieu du XIIème siècle) de l'église Saint-Pierre (fin du XIème siècle) à Carennac (Lot)

Un pesonnage a disparu en haut à gauche; pourquoi cette profanation? Regardez tous ces animaux sur la frise du bas et aussi les 54 trous sur le flanc de l'ellipse encadrant le personnage central. Bien érudit celui qui aujourd'hui peut comprendre chaque détail de ces étonnantes sculptures.

 

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Carennac (Lot)

 

 

 

Un peu à l'écart, moins prisée aussi, cette commune d'environ 200 habitants compte trois châteaux, trois églises et quelques manoirs. Pourtant son classement parmi les plus beaux villages de France n'est pas usurpé, loin de là. Il règne une atmosphère de tranquillité bienfaisante. Seule la voirie aurait besoin d'une discrète rénovation.
L'écrivain Colette séjourne ici, au château de Plas, chez sa fille (Colette Renée Jouvenel des Ursins née en 1913), pour quelques mois à partir de juin 1940 . Elle y écrit son "journal à rebours". Son troisième et dernier mari, Maurice Goudeket, l'accompagne.
Jadis Colette et le sculpteur Rodin ont bien connu le ténor Jean Mouliérat qui les a invité plusieurs fois en son château de Castelnau-Bretenoux (nord du Lot). Durant son mariage avec Henry de Jouvenel de 1912 à 1925, elle a vécu au château de Castel-Novel à Varetz en Corrèze. C'est donc une familière de la région.
Curemonte existait déjà à l'époque de la famille de Turenne au IXème siècle. Comme partout en France dès la fin du XIème siècle arrive une longue période de croissance qui donne un essor aux villes. Cette période faste se perçoit encore.
 

 

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Curemonte (Corrèze)

 

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Curemonte (Corrèze)

 

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Châteaux de Plas et Saint-Hilaire à Curemonte (Corrèze) où vécut Colette en 1940

 

 

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Le domaine de la fille de Colette à Curemonte (Corrèze)

 

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Curemonte (Corrèze)

 

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Curemonte (Corrèze)

 

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Curemonte (Corrèze)

 

 

 

Voilà une commune peu banale où tous les affres de la technologie moderne ont été cachés. Aucun fil n'est visible, quel bonheur! Le comédien et humoriste Maurice Biraud (1922 - 1982) qui y avait une résidence secondaire est enterré ici.
Collonges-la-Rouge est un des plus stupéfiants plus beaux villages de France avec ses pierres rouges et ses allures de conte de fée.
À la fin du VIIIème siècle sous l'impulsion de Roger de Limoges, qui avait déjà fondé l'abbaye bénédictine de Charroux en 784, est construit un prieuré. Celui-ci passera en 844 sous la protection de la famille de Turenne. Comme toujours cette situation attire des gens et un bourg se forme. Le milieu du IXème siècle a vu dans toute la région des prieurés se construire avec bientôt autour, ou à proximité, des embryons de bourgs.
Cette frénésie de religiosité est catalysée par les invasions arabes du VIIIème siècle. Lors de son séjour dans les abbayes de Vich et Ripoll (Espagne) de 967 à 970, Gerbert d'Aurillac prendra conscience de l'avance des arabes en matière de mathématiques, musique, astronomie et médecine.
Depuis le début du IXème siècle la légende de Compostelle et les pélerinages qui suivirent ont été bien pratiques pour soutenir le christianisme.
La présence d'un prieuré a fait de Collonges-la-Rouge une halte naturelle sur ces chemins de Compostelle.
Aujourd'hui environ 500 personnes vivent ici de façon permanente.
 

 

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Collonges-la-Rouge (Corrèze)

 

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Chat frimeur à l'entrée de Collonges-la-Rouge (Corrèze)

 

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Le même chat frimeur et impavide à l'entrée de Collonges-la-Rouge (Corrèze)

 

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Collonges-la-Rouge (Corrèze)

 

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Collonges-la-Rouge (Corrèze)

 

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Collonges-la-Rouge (Corrèze)

 

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Collonges-la-Rouge (Corrèze)

 

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Collonges-la-Rouge (Corrèze)

 

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Collonges-la-Rouge (Corrèze)

 

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Collonges-la-Rouge (Corrèze)

 

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Collonges-la-Rouge (Corrèze)

 

 

 

L'origine de la famille de Turenne remonte à l'an 823 avec Raoul de Comborn, vicomte de Turenne. Ce site n'a pas pour vocation de retracer la complexe histoire de cette famille dont l'influence sur toute la région a été primordiale jusqu'en 1738. Elle dirigeait tout, battait monnaie, anoblissait, ne payait pas d'impôts mais était fidèle au roi. Son territoire couvre la quasi totalité de la Corrèze actuelle plus le nord du Lot et l'est de la Dordogne. Durant la guerre de Cent Ans leur fief est un des plus grand de France bien qu'en territoire anglais pour la troisième fois (1360 - 1374).
La construction du château, situé sur un piton rocheux, remonte au XIème siècle. Les ruelles, plutôt raides, qui y mènent marquent bien l'esprit défensif du lieu. La tour de César ronde, située au nord sert d'observatoire et le donjon rectangulaire au sud de protection de l'entrée.
Plusieurs membres de la famille de Turenne montrent un visage sympathique comme ce Raymond II de Turenne (1 octobre 1143 - 1191 à Saint-Jean-d'Acre) qui abhorrait la chasse et la guerre ou encore ce Raymond VI de Turenne qui en 1272 accorde de nombreux privilèges, franchises et libertés aux habitants vivant sur ses terres, ce qui donne de l'essor et enrichit les lieux.
La vicomté de Turenne, dont les derniers seigneurs sont les de La Tour d'Auvergne (1444 -1738), a par son indépendance face à la fiscalité pu être une terre de prédilection pour les Templiers bien avant leur chute. Cela expliquerait partiellement la disparition totale de leurs biens mobiliers, ceux-ci ayant migrés discrètement vers le Portugal.
Vers 1577 et pour une centaine d'année le protestantisme s'implante à Turenne parmi les artisans et marchands. Cette ville devient même un refuge pour protestants.
Le roi Louis XV rachète ce domaine classé "paradis fiscal" en 1738 pour éponger une dette de jeu contractée par Charles-Godefroy de La Tour d'Auvergne. Une fin pitoyable comparée au rayonnement d'antan.
Environ 800 personnes vivent ici aujourd'hui soit deux fois moins qu'à la Révolution Française.
 

 

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Turenne (Corrèze)

 

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Campagne s'étalant devant Turenne (Corrèze)

 

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Turenne (Corrèze)

 

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Turenne (Corrèze)

 

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Turenne (Corrèze)

 

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Turenne (Corrèze)

 

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Turenne (Corrèze)

 

 

 

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