Aire de repos Orléans-Saran à Gidy (à gauche ci-contre)*

Station Avia à Veyre-Monton (à gauche et à droite ci-dessous)*

Cette commune du Puy-de-Dôme d'environ 1300 habitants, fut une place forte au XIIème siècle et la seconde résidence des dauphins d'Auvergne. Elle est située à mi-chemin entre La Sauvetat, haut lieu templier pourvu d'un hôpital et Montaigut-le-Blanc, autre commune où résidaient des templiers. Au début du XIIIème siècle la ville prend de l'ampleur en tant que lieu d'échange de diverses productions locales (céréales, fruits, vin, ...). Le nom Marchidial qui désigne le quartier du château vient de la présence de ces marchés.
Au milieu du XVème siècle la ville passe entre les mains des ducs de Bourbon puis au XVIème siècle dans celles d'un très riche bourgeois d'Issoire nommé Thomas Boyer. Mais le plus intéressant est la personnalité de deux parentes d'Yves d'Allègre qui acquit en 1732 ce vaste territoire allant jusqu'au lac Chambon et Pavin. La première s'appelle la marquise de Rupelmonde, elle fut la maîtresse en 1722 de Voltaire alors âgé de 28 ans. La seconde s'appelle Louise-Élisabeth de Croÿ de Tourzel dite madame de Tourzel (11 juin 1749 à Paris - 15 mai 1832 à Paris) et n'est autre que la gouvernante des enfants du roi Louis XVI. Elle prend le nom de baronne de Korff lors de la fuite de Varennes (20 et 21 juin 1791) avec la famille royale. Elle sera enfermée à la Tour du Temple avec le dauphin et aussi la princesse de Lamballe. Elle et sa fille échappent miraculeusement aux massacres de la Révolution Française.
Champeix a un très fort potentiel touristique à la condition de nettoyer avec soin ses vieilles pierres.

L'orage qui menace depuis Clermont-Ferrand semble arriver bientôt à son épilogue. La visite de ce pittoresque village d'environ 650 habitants fut donc courte. De la place principale et de la rue qui la prolonge la vue sur les monts d'Auvergne est grandiose. Et dire qu'il y a des gens qui voient ça de leurs fenêtres !
Des rues pentues mènent à une forteresse construite à la fin du XIème siècle. Dans ce superbe environnement subsiste encore l'empreinte des templiers. L'église contient la stèle de l'un d'entre eux.
Au cours des siècles Montaigut-le-Blanc subira des modifications architecturales, des remparts notamment seront construits au tout début du XVème siècle preuve du retour de l'insécurité. Les mercenaires jadis aux côtés des Anglais (guerre de Cent Ans) voient leur situation devenir précaire après le repli de ces derniers et doivent se débrouiller en pillant.
Mais déjà la pluie commence à tomber doucement. Le GPS de notre voiture devient fou nous menant sans cesse vers la rue des templiers alors que nous cherchons Saint-Nectaire. A peine sur la route D996 un déluge s'abat sur nous.